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Les impressions de notre blogueur sur la programmation…

J’ai toujours adoré l’adage d’un de mes patrons. Il adorait parler de la vie corporative et raconter la courte histoire suivante : “Dans la vie, il y a les gens qui regardent la parade passer, les gens qui sont dans la parade et ceux qui l’ont organisée.”

J’aimerais faire le parallèle avec le Festival cinéma du monde de Sherbrooke. Encore cette année, j’ai eu l’honneur de participer au lancement de la programmation du FCMS le 16 mars dernier. Nous y avons l’occasion de croiser, de voir et d’entendre les organisateurs. J’adore particulièrement la directrice de la programmation de films, Mme Catherine Viau. Elle a une façon humaine et très dynamique de présenter la programmation. Je ne peux expliquer pourquoi, mais elle vient chercher les émotions de chaque film, les présente sous des tonalités en réverbération avec qui vous êtes. En moins de 10 minutes, elle fait le tour des 90 films et vous avez déjà fait votre sélection.

Les gens qui font partie de la parade viennent de 50 pays. Ils sont talentueux ces athlètes du 7e art. Ils vous surprendront par des détours inattendus. Dès fois sans aucun jugement, d’autres fois plutôt critiques, ils nous font découvrir pourquoi nous sommes si chanceux de vivre dans un pays où la nature prédomine et la stabilité règne. De mon côté, ne le prenez pas mal, mais j’irai découvrir le cinéma d’ailleurs. J’éviterai l’Amérique du Nord et les pays européens occidentaux. Je dois choisir, car il y a trop de films à voir en cinq jours. Si je fais une exception, ce sera pour les jeunes talents de l’Estrie.

Enfin, je serai parmi vous, dans les salles à regarder la parade d’images et de sonorités. J’ai choisi plus d’une dizaine de films que je vous résumerai en ligne. J’espère sincèrement déclencher en vous l’irrésistible envie et la douce folie d’investir 100 minutes de votre temps dans un voyage qui raconte une facette de la vie. Plus ce voyage vous amènera loin de ce que vous vivez quotidiennement, plus vous en serez enrichi.

 


Lazar: connaissez-vous la Macédoine ?    

 

Bulgarie, ancienne Yougoslavie, Grèce, Albanie, ça vous dit quelque chose ? Pensez-y, vous en entendez parler à la télé plus souvent que vous le croyez ! Drame Syrien ? Drame Afghan ? Drame Somalien ? Migrants ?     C’est un film choc, où le passage est de mise. Lazar vit comme un passager de sa propre vie. Il n’a pas complété ses études et n’a pas de travail légal. En fait, il vit de nuit puisqu’il fait passer des clandestins vers la Grèce, car ce pays fait partie de l’Union Européenne et c’est sûrement le paradis.

Il aimerait en être le capitaine sans comprendre comment, jusqu’au jour où il rencontre sa capitaine. C’est l’amour qui le délivre peu à peu de sa situation. Sa travail de passeur se complique au fur et à mesure qu’il le délaisse, son “patron” veut le garder près de lui. Lazar n’a pas froid aux yeux et prend les risques qu’il faut pour “livrer la marchandise” humaine. Une cassure survient lorsqu’un clandestin décède. Plus rien ne sera comme avant, c’est la séparation entre les vrais durs et les autres. Conséquences mortelles pour certains et je vous laisse deviner la fin !

J’ai apprécié vivre une tranche de vie d’un passeur macédonien et je vous souhaite le même voyage. La destination est moins confortable elle…

 


 


Noma, my perfect storm   

Ce film est un grand Wow ! C’est un documentaire qui se voit comme un thriller. En 90 minutes, j’ai été ému, émerveille, choqué, impressionné et inspiré. La musique est superbe, comme les images. Je verrai sûrement d’autres films du réalisateur Pierre Deschamps.     On comprend la vie du chef internationalement connu, René Redzepi, au travers des yeux de ses fournisseurs, des critiques culinaires, de ses amis, d’autres chefs et même de ses parents. Ces témoignages convergent vers l’aspect transformationnel du leadership du chef, qui revivent leur passion à son contact. L’inspiration vient autant du génie du chef Redzepi, que de sa façon de se relever après une crise. Cette crise provient d’une souper où 63 de ses convives ont été empoisonnés par des moules contaminées par le norovirus, et qui leur a causé une gastro-entérite.

On a l’impression de vivre au restaurant au quotidien, dont quand il brasse la cage de ses sous-chefs. Insatisfait de leur travail, on comprend les efforts nécessaires pour se hisser et surtout se maintenir au sommet de son art culinaire. Ayant parti de zéro et ayant inventé une nouvelle vague gastronomique, le chef Redzepi veut s’assurer qu’ils comprennent bien la rudesse du métier.

Si vous aimez l’art, si vous aimez la nature, si vous êtes gourmet ou gourmand, ce film est pour vous ! Moi qui voyage dans le monde grâce à la cuisine, j’ai été royalement servi.

 


 

Hotell, douce folie tu nous berces vers l’acceptation

J’étais assis dans la salle avant que le film commence. J’entends deux dames sur la rangée devant moi : “je ne m’attends à  rien. On verra si on reste”. Je vous assure qu’elles n’ont pas bougé de la séance, moi également !

C’est un film avec plusieurs thématiques : la maternité, l’égoïsme, la douleur, la souffrance, l’abus, etc. On se retrouve rapidement avec le personnage central du film qui pensait accoucher par césarienne, qui se termine en accouchement par voie naturelle avec asphyxie qui atteint grandement la santé du bébé. Elle refuse alors la situation et tout part en vrille.

Dépassée et dépressive, elle fait partie d’un groupe d’entraide. Elle ne participe pas activement. Cependant, une proposition de vivre sa vie comme dans un hôtel, c’est-à-dire incognito et selon la vie qu’elle veut à l’instant l’enchante. Elle annonce cela à  un groupe de quatre blessés de la vie et le voyage commence !!!

Comme du chocolat mi-amer, l’histoire bien que sérieuse abonde dans le sucré humoristique. La langue danoise résonne tout au long du film et on dénote des tonalités connues. C’est très beau !

PIERRE-MARTIN TARDIF

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