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Arile et Matanda

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Documentaire

Représentations

Mercredi, 5 avril 2017 | 18:30 La Maison du Cinéma

                                    Affiche de Arile et Matanda

Lorsqu’il s’agit de produire des marathoniens de calibre mondial, la réputation du Kenya n’est plus à faire, surtout si les coureurs sont originaires de la vallée du Rift. Remportant des marathons à Londres, à New York et à Berlin, ces athlètes ont fracassé d’innombrables records internationaux. Mais certains des plus grands coureurs kényans ne sont mus ni par la gloire ni par la fortune : certains d’entre eux sont des hors-la-loi recherchés par les autorités de leur pays qui courent pour sauver leur vie.

Des années durant, Julius Arile et Robert Matanda prospèrent parmi les guerriers pilleurs qui sèment la terreur dans les campagnes du nord du Kenya. Lorsqu’ils atteignent la mi-vingtaine, ces jeunes ne savent que commettre des vols de bestiaux, des cambriolages et fuir la police. Malgré les conditions difficiles dont elle s’accompagne, cette vie de brousse présente des attraits indéniables. En effet, brandir une arme semi-automatique procure un certain pouvoir et impose le respect. Le fait de disposer d’une réserve de bétail constitue en outre une source de revenus stable.

Lorsque les deux hors-la-loi disparaissent, leur entourage conclut à leur mort ou à leur arrestation. En fait, ils vont plutôt troquer leur fusil contre des chaussures de course dans l’espoir de compter parmi les meilleurs coureurs de marathon professionnels qui soient.

Arile est le premier à accepter l’offre d’amnistie du gouvernement et les chaussures de course gratuites qu’il lui propose en contrepartie de son fusil. Déterminé à prendre un nouveau départ, il participe à la course de la paix de Tegla Loroupe, qui offre la possibilité de gagner du bétail et des prix en argent. Arile remporte aisément la course et se met à rêver à un avenir de coureur.

Il ne tarde pas à communiquer avec Matanda pour tenter de le convaincre de changer de vie lui aussi. Mais le doute ronge Matanda. Et s’il s’agissait d’un piège? Non seulement a-t-il peur d’échouer en prison ou d’être considéré comme un traître, il craint également de perdre le pouvoir dont il dispose en qualité de guerrier. Malgré ces réticences, Matanda rend les armes, affirmant à qui veut l’entendre que de courir des marathons sera un jeu d’enfant après des années passées à échapper à la justice.

Réalisation

Anjali Nayar

Pays

Canada

Année

2016

Durée

1h29

Catégorie

Documentaire

Langue

Anglais, sous-titré en Français

Production

ONF

Distribution

ONF
Voir la bande annonce
À propos de

Anjali Nayar

Anjali Nayar figure parmi les talents les plus prometteurs en cinéma. Au fil des ans, elle a exploré, dans son œuvre cinématographique et journalistique primée, une myriade de sujets allant du changement climatique au militantisme politique en passant par la culture pop. Dans son docufiction Just A Band, elle suit au jour le jour les plans ambitieux d’un groupe de musique afro-électrique qui rêve de s’envoler dans l’espace pour échapper à la pression du vedettariat. Son court métrage Kenya Rising, présenté sous un pseudonyme sur la chaîne Al Jazeera en 2012, documente les efforts d’un photojournaliste primé de Nairobi ayant décidé de mettre sa carrière en veilleuse pour constituer un mouvement de lutte contre la corruption politique dans les pays de l’Afrique de l’Est.

Avec Arile et Matanda, son premier long métrage documentaire, produit par l’Office national du film du Canada, Anjali Nayar s’impose comme une jeune réalisatrice de talent en faisant le récit de deux hors-la-loi kényans qui changent leur vie en troquant leur fusil contre des chaussures de course pour devenir des marathoniens professionnels. Entièrement raconté par ses principaux protagonistes, ce film propose une version kényane du rêve américain.

Au fil de son œuvre, Anjali Nayar a collaboré avec des cinéastes primés aux Oscars et aux prix Emmy, notamment Jonathan Stack, Edward Zwick, Steven Markovitz, Morgan Neville et Himesh Kar. Ses films bénéficient du soutien de fondations prestigieuses telles le Sundance Documentary Fund, Britdoc, Hot Docs et bien d’autres encore.

Parallèlement à la réalisation cinématographique, Anjali Nayar a fondé le projet TIMBY, lequel rassemble des concepteurs, des développeurs et des cinéastes dans le but de faire tomber les barrières et de relater les histoires qui changent le monde. TIMBY est un ensemble d’outils numériques qui aide les militants à signaler, vérifier et raconter des histoires en sécurité et avec efficacité. Depuis 2006, Anjali Nayar a aussi travaillé comme journaliste pour la revue Nature, Reuters, la BBC, CBC et NPR en Afrique de l’Est et en Asie. Elle a couvert tous les sujets, depuis la tenue de la Coupe du monde en Afrique du Sud jusqu’à la chasse aux virus, en Afrique centrale.

En 2010, Anjali Nayar a remporté le prix d’excellence du journalisme environnemental décerné par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) pour son travail d’enquête sur la sauvegarde des forêts au Madagascar. La même année, son document sur les débâcles glaciaires dans l’Himalaya, au Bhoutan, lui a valu le prix de journalisme ICIMOD en changement climatique.

Anjali Nayar est titulaire d’une maîtrise en cinéma documentaire de la Columbia University Graduate School of Journalism, d’une maîtrise en gestion de l’environnement de l’Université d’Oxford et d’un diplôme d’études supérieures de l’International Space University. Elle réalise et produit actuellement Logs of War, un documentaire multiplateforme sur un groupe de militants qui se servent de leur téléphone intelligent pour dénoncer l’accaparement de terres et la corruption en Afrique de l’Ouest. Elle est établie à Nairobi, au Kenya.

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