Ma première surprise, Force Majeure, est une co-production de la Suède, du Danemark, de la France et de la Norvège. Il ne manquait que la Finlande ! C’est un film au début lent, on en vient à se demander où le film veut nous amener. L’histoire se centre sur une famille de quatre, dont la vie semble monotone. Puis, subitement, après une avalanche qui aurait pu être catastrophique, tout se met en place. On comprend que la vie du couple est chambranlante et que malgré leur volonté que rien n’y paraisse, les enfants souffrent en silence depuis un bon moment. Il y a un effet de déjà vu qui se produit à plusieurs reprises et qui nous fait comprendre l’évolution de la situation. Même si les choses semblent similaires, elles se modifient, comme la relation entre les membres de la famille. L’humour se mêle avec la tristesse et la colère. Le décor standardisé de l’hôtel de luxe est mis en relief avec la vie de plus en plus tumultueuse du couple. À l’instar de nombreux films français, le bouquet final est laissé au choix du cinéphile, dans un décor autant splendide qu’inquiétant.
Ma seconde surprise est un film divertissant, Ciudad Delirio. Il s’agit d’un comédie romantique dont le rythme varie autant que la musique latine en toile de fond. On assiste à des prouesses de danse, on visite des clubs, des hôtels, des autobus discothèques. Bref, on vit la relation de Xavier et Angie, qui débute lentement, puis s’accélère tel un tango ! Cette relation est mise en contexte dans la vie trépidante, mais insatisfaisante de Xavier en Espagne, et d’Angie en Colombie. Quel pays choisiront-ils ?
Ma troisième surprise est la richesse et la diversité du centre-ville de Sherbrooke. J’habite « en banlieue » et je n’avais jamais pris le temps de circuler en prenant mon temps entre les rues King Ouest, Wellington, Dufferin et Frontenac. Je remercie la deuxième édition du FCMS, qui a varié les sites et la façon de participer aux événements. Vous m’avez fait connaître des bistros, des salles, une scène extérieure et j’ai même pris le temps de contempler le pont derrière le Musée de la nature et des sciences tout illuminé la nuit. Je suis certain que les commerces du coin sont aussi heureux de l’événement que je le suis.
PIERRE MARTIN TARDIF